'Marin Karmitz' à la maison rouge
Crédits photos: Marc Domage, anonymes
PROJECT DETAILS
CLIENT: Fondation Antoine de Galbert
ARCHITECTES: Marin Karmitz
DATE: OCTOBRE 2017
BUDGET: confidentiel
LUMIERE: 40K€
SURFACE: 900m²
ONLINE: http://lamaisonrouge.org/
La maison rouge poursuit son cycle d’expositions consacré aux collections privées. Après Artur Walther en 2015 et Bruno Decharme en 2014, c’est au tour de Marin Karmitz de dévoiler, pour la première fois, un ensemble important de sa collection, soit près de 400 oeuvres qui interrogent notre manière d’être au monde.
Cette collection, patiemment réalisée depuis une trentaine d’années, est la dernière réalisation et production de cet homme plus connu pour les films qu’il a aidé à mettre au monde et pour les salles de cinéma MK2 qui ont transformé les quartiers de Paris où elles se sont implantées.
Ayant commencé sa carrière comme cinéaste, c’est en cinéaste qu’il a imaginé la présentation des centaines de photographies, tableaux, sculptures, dessins, vidéos exposés à cette occasion.
L’exposition est un scénario qui entremêle plusieurs histoires. Comme toute collection, celle-ci forme un autoportrait en creux du collectionneur, chaque œuvre nous en dit un peu plus sur ses centres d’intérêts, convergents ou divergents en apparence.
Au fil du parcours, la pratique du collectionneur se révèle, le choix des artistes qui l’ont ému, la constitution patiente d’ensembles cohérents d’un même artiste qu’il soit photographe ou plasticien, le dialogue continu instauré avec certains d’entre eux.
Les œuvres évoquent également une époque (le XXème siècle et ses tragédies), des lieux (de l’Europe aux Etats-Unis) à travers différents médiums : la vidéo, la photographie, la peinture, le dessin, la sculpture et plusieurs installations de grande ampleur (Annette Messager, Christian Boltanski, Abbas Kiarostami, Chris Marker) où le noir et blanc domine sans être exclusif.
Résolument personnelle, engagée, exigeante et pas toujours aimable, cette collection montrée pour la première fois, quasi intégralement, est exceptionnelle par la qualité des œuvres et des ensembles qui la composent.
Les nombreux artistes présents ont pour point commun d’avoir été choisis et mis en scène par Marin Karmitz. Est-ce le seul ? Pendant le générique de fin, le spectateur aura tout loisir de répondre à cette question et d’imaginer sa propre histoire.
1. Case Study
2. TECHNICALS
3. WHAT PEOPLE SAY
"La scénographie stupéfiante de la deuxième partie de l’exposition les répartit au fil d’un long couloir, dans une série de cellules ponctuées de quelques objets fétiches, petite sculpture de Miro ou hache sacrificielle aztèque. Et le vertige atteint son paroxysme quand, une fois parvenu au bout de ce sombre labyrinthe, on découvre la peinture qui clôt la perspective : un étrange intérieur à la hollandaise de Vilhelm Hammershoi, sur lequel ouvrent des portes que le réalisateur a mises ici en abyme..." Le Monde