Partir à la rencontre des maquettes de madame de Genlis, c’est découvrir la minutie exigeante qui fût imposée aux fabricants pour retranscrire fidèlement les ateliers des artisans de l’époque. C’est aussi plonger dans les ressorts pédagogiques de celle qui aura déployé tout un éventail d’ingéniosité pour éduquer les enfants du Duc d’Orléans.
Les archives et les nombreux témoignages sur son système éducatif montrent qu’une journée sous sa tutelle pouvait s’avérer aussi riche qu’éprouvante.

Louis Philippe, futur roi des Français le dira lui-même sous ces termes «Une rude préceptrice, elle nous a élevé avec férocité». Il en gardera pour autant une grande affection.
Souvent l’apprentissage se faisait hors les murs (à la campagne, dans les jardins, dans les ateliers), là où le contact direct avec la réalité et l’observation servaient de point de départ à toute leçon de vie. Pour prolonger une leçon (ou dans l’impossibilité de visites), madame de Genlis fit réaliser ces maquettes qu’elle, ou les enfants, manipulaient en complément d’ouvrages encyclopédiques.
Et lorsque les propos portaient sur des lieux plus exotiques ou fantastiques, elle avait recours aux bons soins des lanternes magiques.